World Gastroenterology Organisation Global Guidelines
Juillet 2016
Review Team
Julio C. Bai (Chair, Argentine)
Carolina Ciacci (Co-chair, Italie)
Gino Roberto Corazza (Italie)
Michael Fried (Suisse)
Carolina Olano (Uruguay)
Mohammad Rostami-Nejad (Iran)
Andrea González (Argentine)
Peter Green (Etats-Unis)
Javier Gutierrez-Achury (Royaume-Uni/Pays-Bas)
Michael Schultz (Nouvelle-Zélande)
Elena Verdú (Canada)
Kassem Barada (Liban)
Peter Gibson (Australie)
Thierry Coton (France)
Chris Mulder (Pays-Bas)
Govind Makharia (Inde)
Anton LeMair (Pays-Bas)
Jean-Jacques Gonvers (Suisse)
(Cliquez pour agrandir la section)
Le gluten est une matière protéique visqueuse qui reste dans la farine après qu’on en ait ôté l’amidon [1]. Les composants protéiques majeurs du gluten, la gliadine et la gluténine, sont des protéines de stockage dans le blé. Le gluten et les protéines qui y sont associées sont présents dans le blé, le seigle et l’orge et sont couramment utilisés comme ingrédient dans l’industrie alimentaire afin de donner à la pâte les propriétés idéales, d’ajouter des saveurs et d’affiner sa structure. L’exposition au gluten peut être à l’origine de la maladie coeliaque chez les individus porteurs d’une prédisposition génétique [2,3].
La maladie coeliaque est une maladie chronique, autoimmune et multi-organe, affectant l’intestin grêle chez les enfants et les adultes génétiquement prédisposés, qui est induite par l’ingestion d’aliments contenant du gluten [3]. On la connaît aussi sous les noms de sprue coeliaque, d’entéropathie au gluten ou de sprue non tropicale.
Une allergie au blé consiste en une réaction immunologique à médiation par les immunoglobulines E (IgE) et non-IgE, aux différentes protéines contenues dans le blé. Selon le mode d’exposition à l’allergène et les mécanismes immunologiques sous-jacents, une allergie au blé peut être classifiée dans quatre catégories [4]:
Les patients avec une résolution de la symptomatologie tant gastro-intestinale que non gastro-intestinale sous un régime sans gluten (GFD), après qu’une maladie coeliaque ainsi qu’une allergie au blé due aux IgE ait été exclues, sont considérés comme ayant une “sensibilité au gluten non coeliaque” [5]. Malgré une amélioration importante de la symptomatologie souvent décrite par les patients eux-mêmes sous un régime sans gluten, les études cliniques (gluten vs placebo) ont montré des données contradictoires [6–10], ce qui a contribué à une incertitude quant à la fréquence réelle d’un tel syndrome.
Actuellement, la seule façon de pouvoir détecter une sensibilité alimentaire spécifique (quand un test spécifique n’est pas à disposition) est d’effectuer des tests en double-aveugle contrôlés contre placebo avec permutation en utilisant de la protéine de blé faiblement contaminée par d’autres inducteurs de symptômes tels les fructosanes. Les effets nocébo peuvent cependant se présenter lors de ces tests et ceci devrait être pris en considération lors de l’interprétation des résultats [8,9]. D’autres facteurs alimentaires potentiels ou concomitants pouvant induire une symptomatologie sont représentés par des hydrates de carbone (fermentables oligo-, di-, monosaccharides et polyols, FODMAPs) ainsi que les protéines du blé tels les inhibiteurs de l’amylase/de la trypsine (ATIs). De plus, il n’existe toujours pas de preuves concrètes que le gluten soit à l’origine des symptômes et les mécanismes précis ne sont pas connus et plusieurs auteurs préfèrent utiliser les termes “hypersensibilité au blé non coeliaque” ou “syndrome de l’intolérance au blé” comme étant plus appropriés [11,12].
L’Organisation mondiale de gastro-entérologie (OMG; World Gastroenterology Organisation (WGO) à pour but de guider les professionnels de la santé quant à la meilleure gestion de la maladie coeliaque et d’autres affections liées au gluten (GRDs) en établissant un document concis comprenant des recommandations basées sur les toutes dernières données et résultant de notre processus global de consensus parmi nos experts, basées sur les meilleures pratiques actuelles.
Dans leurs algorithmes diagnostiques et thérapeutiques, les guidelines de l’OMG fournissent une approche au traitement selon les ressources à disposition localement et dans le contexte local. Une approche globale standardisée nécessiterait que l’épidémiologie et le contexte clinique soient comparables dans tous les pays du monde, avec toute la gamme de tests diagnostiques et moyens de traitement à disposition également partout. Ce n’est pas le cas: ni l’épidémiologie ni les ressources à disposition pour le diagnostic et le traitement de la maladie coeliaque et les autres maladies associées sont suffisamment uniformes partout dans le monde pour pouvoir proposer une approche unique de référence (“gold standard”). Ce guideline de l’OMG (Global WGO Guideline), propose ainsi des algorithmes visant à proposer des options selon le contexte et le niveau de ressources à disposition pour le diagnostic et la gestion des affections liées au gluten. En tant que tels, les algorithmes OMG sont destinés à complémenter plutôt que de remplacer les guidelines de référence (“gold standard”) établis par les groupements régionaux et les sociétés nationales. Les guidelines de référence (“gold standard”) sont énumérés dans les annexes.
Il n’existe pas suffisamment de données sur les sensibilités au gluten non coeliaques et l’allergie au blé et les auteurs de ce guideline ont ainsi considéré qu’il n’était pas faisable actuellement de rédiger les algorithmes y relatifs.
Les algorithmes OMG (WGO) représentent un ensemble hiérarchique d’options diagnostiques, thérapeutiques et de gestion pour traiter le risque et la maladie, selon les ressources à disposition localement.
Les guidelines et les algorithmes OMG (WGO) visent à souligner les options de gestion appropriées, contextuelles et respectueuses des ressources à disposition pour chaque région géographique, qu’elle soit considérée comme « en voie de développement », « en transition » ou « développée ». Les algorithmes OMG (WGO) sont dépendants du contexte mais le contexte n’est pas forcément défini uniquement selon les ressources à disposition.
Un diagnostic basé uniquement sur “l’évaluation clinique” et l’amélioration après l’instauration d’un régime sans gluten est à déconseiller fortement. Ceci peut être à l’origine d’erreurs de diagnostic et ne peut être utile que chez une minorité de patients parmi la population générale (ceux avec une maladie coeliaque classique qui montrent des signes et des symptômes de malabsorption) et dans les régions aux ressources extrêmement faibles. Il peut prêter à confusion en attribuant un diagnostic incorrect de maladie coeliaque à des patients avec une sensibilité au gluten non coeliaque, une entéropathie sans relation avec le gluten, un syndrome de l’intestin irritable ou une amélioration « fortuite » de la symptomatologie (par exemple, après une infection intestinale). En fait, un régime sans gluten peut avoir un résultat non spécifique à cause de modifications alimentaires non dépendantes du gluten, un niveau abaissé de FODMAPs (F=fermentables, O=oligosaccharides, D=disaccharides, M=monosaccharides, A=and, P=polyols) ou en raison d’un “effet placébo.”
Chez les patients tant symptomatiques qu’asymptomatiques, les experts recommandent comme test de première ligne le dosage des anticorps anti-transglutaminase tissulaire (anti-tTG, IgA + total IgA). Afin de confirmer un premier test positif ou en cas de titres tTG IgA à la limite, il est cependant recommandé d’ajouter d’autres analyses. D’autres dosages immunologiques qui sont très utiles sont la recherche d’anticorps anti-endomysium (EMA) ainsi que soit un test IgA-transglutaminase 2 (TG2) positif soit un test positif pour anticorps IgG antipeptide déaminé antigliadine (DGP). L’adjonction d’une combinaison IgG-DGP et IgA-TG2 est particulièrement utile afin de pouvoir identifier les patients avec la maladie coeliaque qui sont déficients en IgA. Un IgG-DGP peut permettre de détecter les quelques patients qui ont suffisament d’IgA et qui n’ont pas été repérés lors d’un test IgA-TG2. Pour certains auteurs, pratiquer un IgA-tTG + IgG-DGP — deux tests visant des antigènes distincts — est préférable à deux tests visant le même autoantigène (IgA-tTG + IgA-EMA).
Le risque d’avoir une maladie coeliaque est beaucoup plus élevé chez les parents du premier degré et dans une moindre mesure chez les parents du second degré (environ 70% de parents de premier degré sont HLA-DQ2–positifs et/ou HLA-DQ8–positifs, contre 30–35% de la population générale). La présentation clinique de la maladie coeliaque varie considérablement et la maladie ou les symptômes peuvent se déclencher à n’importe quel âge. Beaucoup de patients avec une maladie coeliaque ne présentent que peu de symptômes gastro-intestinaux ou présentent des manifestations extra-intestinales, tandis qu’une minorité de patients présente une malabsorption (maladie coeliaque classique). Il semble y avoir un risque accru de complications, allant parfois jusqu’à la mort, chez les patients avec une maladie coeliaque symptomatique quand on les compare avec la population générale. Ce surcroît de complications majeures semble cependant se résoudre après un régime sans gluten pendant 3–5 ans. Le risque pour une maladie coeliaque asymptomatique détectée uniquement lors d’un dépistage sérologique est mal connu.
Les principaux facteurs diagnostiques comprennent:
Les tests sérologiques jouent un rôle pour:
Traitement:
Les patients avec une maladie coeliaque devraient s’abstenir de consommer les produits contenant du blé, du seigle ou de l’orge et devraient adopter un régime sans gluten strict à vie. La consommation d’avoine est admise mais l’avoine peut être contaminée par le blé et les flocons d’avoine non contaminés par le gluten ne sont souvent pas à disposition. Un petit sous-groupe de patients avec la maladie coeliaque (<5%) peuvent également avoir une intolérance à l’avoine pur et un régime tolérant l’avoine n’est pas à recommander, au moins pendant les trois premiers mois de traitement.
La maladie coeliaque est fréquente dans le monde entier et sa prévalence a augmenté de façon significative ces 20 dernières années [13]. Il y a eu une augmentation marquée du nombre de nouveaux cas de maladie coeliaque, en partie en raison de meilleurs outils diagnostiques et d’un dépistage approfondi chez les individus à haut risque de développer la maladie [14]. La maladie coeliaque ressemble toujours à un iceberg statistique, avec beaucoup plus de cas non diagnostiqués que de cas diagnostiqués [15–17].
Les premières études épidémiologiques ont considéré la maladie coeliaque comme une maladie des populations d’ascendance caucasienne, localisées en premier lieu en Europe et en Amérique du Nord [20]. D’autres études dans d’autres régions du monde ont cependant montré une prévalence comparable de la maladie coeliaque [21–23]. Sa prévalence globalement est de 1%, mais de grandes variations entre pays ont été démontrées [17].
En résumé, la répartition mondiale des denrées alimentaires contenant du gluten, les génotypes prédisposant et les facteurs impliqués dans la pathogenèse de la maladie coeliaque sont très probablement à l’origine de l’émergence généralisée et quasi universelle de la maladie.
Le rapport de cas diagnostiqués vs. cas non diagnostiqués varie d’un pays à un autre (en Finlande 1 sur 2, aux Etats-Unis, en Argentine et en Allemagne 1 sur 10) [15,21,37,38], ce qui suggère que la plupart des cas de maladie coeliaque resterait non détectés en l’absence d’un dépistage actif.
Il y a urgence à augmenter les connaissances des médecins de premier recours et des pédiatres concernant la grande diversité des manifestations cliniques et le rôle des tests sérologiques dans le diagnostic de la maladie coeliaque. Ceci a été démontré en tant que facteur majeur dans l’augmentation du nombre de cas diagnostiqués en Irlande du Nord et en Finlande [39,40].
Il n’existe pas de différences significatives dans les proportions de patients symptomatiques et de patients détectés lors d’un dépistage (pour la plupart avec un phénotype subclinique) dans les pays ou les régions géographiques dans lesquels des études épidémiologiques ont été menées.
Le rôle spécifique joué par les gènes HLA-DQA1 et HLA-DQB1 dans la présentation des peptides de gluten en tant qu’antigène rend du locus MHC HLA le facteur génétique le plus important dans le développement de la maladie coeliaque. La maladie coeliaque est associée au HLA-DQ2 et -DQ8; HLA-DQ2 est présent dans environ 95% des patients avec une maladie coeliaque qui ont leurs origines dans le nord de l’Europe tandis que les autres sont des porteurs de HLA-DQ8 [41]. Des analyses récentes ont montré que les molécules HLA de classe I sont également associés à la maladie coeliaque [42,43].
La fréquence des haplotypes HLA-DQ à haut risque pour la maladie coeliaque varie entre les populations étudiées [42] et il est possible que ceci puisse avoir une relation avec les différences dans la prévalence de la maladie coeliaque — il existe des variations marquées entre les groupes à risque HLA, avec un risque jusqu’à six fois plus grand dans les groupes à haut risque (HLA haplotype DR3-DQ2, notamment homozygotes) comparé aux groupes à bas risque (DR4-DQ8) [44].
Quand effectuer des tests HLA:
L’augmentation récente du nombre de patients chez lesquels on diagnostique une maladie coeliaque correspond à la reconnaissance par les médecins de la grande variété des manifestations cliniques de la maladie [3,35,38,53,54]. Elle est également en relation avec le développement et la disponibilité des tests de dépistage fiables ainsi qu’à une réelle augmentation [35,36] de l’incidence.
On peut observer un large éventail de symptômes dans la pratique clinique. Dans ce guideline, nous nous référons aux « définitions d’Oslo » pour la maladie coeliaque [3].
Les patients avec une maladie coeliaque classique présentent des signes et des symptômes de malabsorption, comprenant les diarrhées, la stéatorrhée, l’anémie ferriprive et une perte pondérale ou un retard de croissance [3].
Adultes — signes et symptômes
Enfants — signes et symptômes
Dans la maladie coeliaque non classique, les patients peuvent présenter des symptômes gastro-intestinaux non spécifiques sans signe de malabsorption ou avec des manifestations extra-intestinales (sans symptômes gastro-intestinaux) [3,55]. Il existe une prévalence élevée de maladie coeliaque non classique dans les pays occidentaux, les patients présentant principalement une anémie ferriprive non expliquée.
Adultes et enfants – signes et symptômes
Le mode de présentation de la maladie peut être mono symptomatique ou oligo symptomatique ou avec une faible intensité.
Beaucoup de patients, et en particulier ceux diagnostiqués lors d’un dépistage, ne font état d’aucun symptôme malgré un interrogatoire détaillé et malgré la présence de lésions intestinales caractéristiques. Souvent, l’instauration d’un régime sans gluten conduit à une amélioration de la qualité de vie, même chez les patients asymptomatiques au moment du diagnostic [58], ce qui peut renforcer la décision de poursuivre un tel régime à long terme [59].
Cette diversité de symptômes représente un défi pour les praticiens qui ne sont pas familiers avec la maladie coeliaque.
Des études de familles ont montré que presque 50% de patients nouvellement diagnostiqués avec une maladie coeliaque présentent une évolution clinique asymptomatique [60]. Il est donc probable que la moitié de la population non diagnostiquée présente cette forme clinique asymptomatique. Cependant beaucoup de ces patients avec une maladie coeliaque « asymptomatique » font état d’une “nouvelle normalité” après l’instauration d’un régime sans gluten et la plupart d’entre eux poursuivent avec un tel régime [61].
Il existe également des « mythes » concernant la maladie coeliaque:
Chez les adultes et chez les enfants, le diagnostic de maladie coeliaque repose sur la présence des auto anticorps spécifiques à la maladie, ainsi que sur des biopsies intestinales diagnostiques concomitantes [15].
Chez les patients symptomatiques avec des signes de malabsorption (maladie coeliaque classique), il a été suggéré que la présence d’auto anticorps à titre élevé (10 ×) (anti-transglutaminase), confirmée par des auto-anticorps positifs ou la présence d’autres anticorps (EMA ou DGPs) lors d’une deuxième prise de sang, suffirait à poser un diagnostic de malade coeliaque, sans la nécessité de pratiquer des biopsies intestinales. Ceci devrait entrer en considérations après discussion du pour et du contre avec un spécialiste [62].
Une revue récente [68] suggère que, bien que la maladie coeliaque remplisse plusieurs des critères de l’OMS pour un dépistage généralisé, les preuves suffisantes pour un bénéfice manquent toujours et la stratégie d’une approche proactive chez les groups à haut risqué représente actuellement la meilleure approche.
Note: Ces manifestations ne sont pas forcément en relation avec la maladie coeliaque sur le plan pathogénique, mais une prévalence élevée de cas rend nécessaire un dépistage sérologique.
Les critères diagnostiques pour la maladie coeliaque peuvent varier dans certaines parties du monde pour plusieurs raisons.
Même si l’endoscopie n’est pas suffisamment sensible ou spécifique en soi [70] pour la détection de la maladie coeliaque, les constations suivantes [71] à l’endoscopie devraient éveiller des soupçons:
Des biopsies de la muqueuse intestinale devraient être effectuées en présence à l’endoscopie des caractéristiques citées plus haute. Des biopsies devraient également être effectuées même si les plis ont une apparence normale à l’endoscopie, mais qu’il existe une suspicion clinique de la maladie, car beaucoup de patients avec la maladie coeliaque ont cependant des plis qui paraissent normaux. L’absence de caractéristiques à l’endoscopie a une valeur prédictive basse quant à l’exclusion de la possibilité d’avoir la maladie dans les populations à bas risque [64,70].
Les anomalies villositaires à la biopsie intestinale conjointement avec un test sérologique positif représentent les critères diagnostiques de référence (“gold standard”) pour le diagnostic de la maladie coeliaque. Une classification modifiée selon Marsh est maintenant couramment utilisée pour évaluer la sévérité de l’atrophie villositaire dans la pratique clinique [63,72,73].
Les lésions histologiques sont considérées comme caractéristiques mais non pathognomoniques pour la maladie coeliaque, car des lésions similaires se rencontrent dans plusieurs autres affections, y compris la sprue tropicale, l’infection parasitaire, l’immunodéficience variable commune, l’entéropathie due au VIH (virus du SIDA) ainsi que l’entéropathie induite par une allergie alimentaire (par exemple au lait de vache).
La maladie coeliaque affecte de manière prédominante la muqueuse de l’intestin grêle proximal, avec une diminution de la sévérité des lésions en allant vers l’intestin grêle distal; cependant dans les cas sévères les lésions peuvent s’étendre aux régions plus distales [20].
Occasionnellement les lésions du duodénum et celles du jéjunum supérieur peuvent être irrégulières et ainsi rester inaperçues en cas de prélèvement d’un nombre insuffisant de biopsies. Il est impératif d’effectuer quatre à six biopsies [3] dans la deuxième partie du duodénum et dans le bulbe duodénal. La pathologie peut se limiter au bulbe duodénal chez les patients avec une maladie coeliaque ultracourte — ce qui souligne l’importance de la prise de biopsies dans cette région [74]. Il faut effectuer les biopsies quand le patient consomme un régime alimentaire avec gluten (au moins 3 g de gluten par jour pendant 2 semaines) [75]. Un deuxième prélèvement peut être justifié en présence d’un diagnostic histologique négatif chez certains patients avec des auto anticorps positifs (par exemple en présence d’anticorps à haut titre anti-tTG, anti-DGP et/ou anticorps endomysiaux).
Les biopsies effectuées dans le duodénum proximal en dessus de la papille de Vater peuvent montre des artefacts (par exemple, un étirement des villosités) produits par les glandes de Brunner sous-muqueuses et qui peuvent être interprétés à tort comme une muqueuse plate.
En microscopie optique, les observations histologiques les plus caractéristiques [20] chez les patients avec un régime contenant du gluten sont:
Il est fortement conseillé que le rapport histologique fasse état de tout changement, y compris les modifications histologiques citées plus haut, le taux de lymphocytes intra épithéliaux avec une interprétation selon la classification modifiée de Marsh. Les pathologues devraient également commenter la qualité des biopsies. Au cas où les biopsies seraient de mauvaise qualité, avec de petits fragments mal orientés, le pathologue devrait s’abstenir de proposer un diagnostic. Dans ces cas, il faudrait répéter l’endoscopie avec prise de multiples biopsies avant l’introduction d’un régime sans gluten.
Une série d’études bien-conçues par Marsh [20] a permis d’interpréter la grande variété des atteintes de la muqueuse induites par le gluten, les modifications histologiques de la maladie coeliaque étant catégorisées sur une échelle allant d’une muqueuse normale à une atrophie villositaire subtotale ou totale. La classification de Marsh modifiée est utilisée largement dans la pratique clinique [73,76]. Une autre classification plus simple a été proposée afin de minimiser les variations entre observateursrs [77].
Il a été démontré que les deux principaux groupes de marqueurs sérologiques pour la maladie coeliaque non traitée sont hautement sensibles et spécifiques [78,79]:
Tous ces anticorps se basent sur la présence d’immunoglobulines A (IgA) ou d’immunoglobulines G (IgG). Les tests basés sur la présence d’anticorps de type IgG sont particulièrement utiles afin de détecter la maladie coeliaque chez certains patients déficients en IgA.
Les anticorps IgA anti-endomysium se lient à l’endomysium, le tissu conjonctif se trouvant autour du muscle lisse, produisant un aspect très typique qui peut être visualise par une immunofluorescence indirecte [80]. Si possible, les tests devraient être quantifiés car même les titres bas des IgA sériques sont spécifiques pour la maladie coeliaque. Ce test est coûteux, dépendant de l’observateur, exigeant en main d’œuvre, et nécessite l’intervention d’un expert afin d’arriver à une interprétation exacte des données. La cible des anticorps a été identifiée comme étant la transglutaminase tissulaire (transglutaminase 2). Le test pour les anticorps IgA anti-endomysium est modérément sensible (environ 80%) et représente le test avec la plus haute spécificité de tous les tests pour la maladie coeliaque (avec une spécificité de près de 100% si pratiqué par un opérateur expérimenté) pour le dépistage d’une maladie coeliaque non traitée (active) [62,78].
Les anticorps anti-transglutaminase tissulaire (anti-tTG) sont hautement sensibles et hautement spécifiques pour le diagnostic de la maladie coeliaque [81]. Les tests immuno enzymatiques (ELISA) pour les anticorps IgA anti-tTG sont maintenant largement utilisés. Ils sont plus faciles à effectuer, dépendent moins de l’observateur et sont moins coûteux que les tests à immunofluorescence utilisés pour la détection des anticorps IgA anti-endomysium [78,79]. Il est intéressant à noter que le tTG et l’EMA ont le même auto-antigène comme cible (TG2). La précision des tests IgA anti-tTG a été améliorée depuis qu’on utilise des préparations de tTG humaines au lieu de tTG d’origine animale comme précédemment (avec une fiabilité diagnostique moindre). Les anticorps anti-tTG sont utilisés partout dans le monde, mais il existe cependant des différences considérables entre les différents “kits” commerciaux quant à leur niveau de performance [79].
Un test ELISA basé sur la détection de peptides déaminés de la gliadine (DGPs) a été introduit il y a quelques années et la recherche clinique a montré que ce test a un très haut niveau de fiabilité diagnostique chez les patients à haut risque et à bas risque, ce qui a été confirmé par des études récentes [82].
Les tests IgG anti-DGPs se sont révélés meilleurs pour le diagnostic de la maladie coeliaque que les tests IgA anti-DGP [82–84].
Les tests sérologiques spécifiques pour la maladie coeliaque sont importants dans les deux situations suivantes [78,85]:
1. Confirmer une responsabilité du gluten chez les patients avec une entéropathie (diagnostic)
2. Sélectionner les patients chez qui une biopsie duodénale devrait être effectuée
Afin de réduire la nécessité de pratiquer une biopsie duodénale et sur la base de l’exactitude variable des tests sérologiques, une série d’algorithmes est utilisée pour sélectionner les patients pour lesquels une biopsie est indiquée dans différents situations cliniques.
Choix du test sérologique pour le screening dans la population générale:
Le test EMA nécessite un recours à des observateurs experts. Les tests ELISA pour la détection des anticorps IgA anti-tTG ou IgG anti-DGP sont ainsi à recommander dans les institutions avec un niveau de compétence moindre.
Un génotypage pour HLA-DQ2/-DQ8 pourrait être important afin de diagnostiquer une maladie coeliaque séronégative et afin d’exclure la maladie coeliaque avant d’entreprendre un “challenge” au gluten formel.
Dans certaines régions, par exemple en Afrique intertropicale, où les possibilités diagnostiques manquent ou s’avèrent trop coûteuses, un régime sans gluten présomptif peut représenter un outil diagnostique indirect si il est suivi d’une amélioration clinique nette [29]. Ce stratagème pourrait être introduit dans beaucoup de pays d’Afrique en tant que traitement sans risque et peu coûteux. La principale difficulté est de convaincre les parents d’introduire un tel régime chez un enfant sous-alimenté, d’autant plus en raison de la nécessité de suivre un tel régime pendant toute une vie (cette problématique ne se limite toutefois pas aux régions tropicales).
Même si cette stratégie s’avère appropriée dans les régions éloignées, où il peut représenter la seule façon de pouvoir confirmer et traiter la maladie coeliaque, nous la déconseillons fortement dans les milieux où il existe la possibilité de faire une sérologie.
Il faut impérativement exclure la présence de la maladie coeliaque par un test négatif pour les anticorps spécifiques à la maladie chez tous les patients chez qui un régime sans gluten est débuté (pour quelle raison que ce soit — par exemple, allergie au blé, style de vie, syndrome de l’intestin irritable) avant de commencer le régime.
Dans la maladie coeliaque, il existe un large éventail de manifestations cliniques et celles-ci peuvent ressembler à la symptomatologique typique de beaucoup d’autres maladies gastro-intestinales. De plus, des lésions évocatrices à l’histologie d’une maladie coeliaque sont également présentes dans beaucoup d’autres maladies, telles:
Chez les patients avec une maladie coeliaque symptomatique, l’introduction d’un régime sans gluten (GFD) peut améliorer de manière significative les symptômes, les paramètres biochimiques anormaux et la qualité de vie [91]. Un traitement à long terme permet également de réduire le risque de complications malignes et non malignes. Des interrogations demeurent quant aux conséquences à long terme chez les patients avec une maladie coeliaque asymptomatique et quant à la nécessité de maintenir un régime sans gluten à vie chez tous les patients. Plusieurs études suggèrent que le maintien d’un régime sans gluten à long terme peut avoir une influence favorable sur la qualité de vie chez les patients chez qui une maladie coeliaque a été diagnostiquée lors d’un screening et qui sont pour la plupart considérés comme asymptomatiques [92,93].
Les patients avec une maladie coeliaque non traitée dans le long terme ont un risque élevé de complications bénignes et malignes et de mortalité [64,94,95].
Le traitement de la maladie coeliaque est uniquement basé sur un régime sans gluten strict à vie [20,66,100,101]. Aucun aliment ou médicament contenant du gluten de blé, de seigle ou d’orge ainsi que leurs dérivés ne doivent être ingérés, car même de petites quantités de gluten sont nocives.
La limite de sécurité de consommation de gluten peut varier d’un patient à l’autre et a été estimée à 10–100 mg/jour ; une étude récente a cependant recommandé une limite supérieure ne dépassant pas 50 mg/jour [106].
La plupart des patients ont une réponse clinique rapide à un régime sans gluten, bien que le taux de réponse puisse varier. Les patients qui sont sévèrement malades peuvent nécessiter une hospitalisation, l’administration de liquides et d’électrolytes, une alimentation par voie intraveineuse, du fer, des vitamines et occasionnellement des stéroïdes [109].
Les patients doivent être encouragés à consommer des aliments naturellement riches en fer et en folate, surtout si on a observé qu’ils souffrent de déficience en fer et en folate. Les patients doivent aussi consulter une diététicienne compétente dans le domaine du régime sans gluten, en particulier pendant la première année après diagnostic. Comme toutes les diététiciennes ne sont pas compétentes dans ce domaine complexe, il existe des groupes nationaux ou locaux qui peuvent conseiller sur ce sujet et fournir une information appropriée.
Un soutien aux patients et une éducation adéquate au moment du diagnostic sont très importants et devraient faire partie intégrale de la prise en charge de la maladie [110].
Le passage de l’adolescence à l’âge adulte devrait faire l’objet d’un processus de transition et d’éducation formel [111].
En ce qui concerne le suivi de la maladie coeliaque, il est important de prendre en considération les implications des concepts suivants au moment d’évaluation de la compliance au régime sans gluten:
Nous donnons ci-après un résumé des recommandations pour le suivi après diagnostic ainsi que les outils pour contrôler la compliance à un régime sans gluten [9] pendant la première année post diagnostic:
Evaluation clinique: vérifier les symptômes et effectuer des tests de laboratoire (par exemple, formule sanguine complète, ferritine, vitamine B12, sérologie coeliaque, calcium, vitamine D) ainsi que les sérologies pour la maladie coeliaque (jusqu’ici les meilleurs tests prédicteurs sont: détermination quantitative des anti-tTG IgA et anti-DGP IgA) [84,104,115].
Céréales, amidons et farines non autorisés dans un régime sans gluten [101,121]:
* Variétés de blé
Les flocons d’avoine purs sont à disposition dans certains pays et sont admis jusqu’à un certain point. Même si beaucoup d’études ont conclu que les flocons d’avoine en quantité modérée peuvent être consommés par les patients avec une maladie coeliaque, il existe des craintes concernant la possibilité d’une contamination de l’avoine par du blé et de l’orge pendant le conditionnement.
Céréales, farines et amidons autorisés dans un régime sans gluten:
Ces céréales, amidons et farines sont admis dans un régime sans gluten, mais il existe cependant des craintes concernant la possibilité d’une contamination par le blé et l’orge. Il est donc indispensable d’analyser ces amidons et ces farines en ce qui concerne leur contenu en gluten avant d’autoriser leur utilisation libérale chez les patients avec une maladie coeliaque. Certains pays publient régulièrement sur internet des mises à jour de listes de produits sans gluten. Les aliments qui y sont répertoriés ont été analysés quant à leur teneur en gluten [122,123].
Cuisine et préparation des repas: il faut instruire les patients sur les risques de contamination des aliments sans gluten — par exemple, utiliser des ustensiles de cuisine séparés, des plans de cuisson et des grille-pains séparés.
La majorité des aliments produits de façon industrielle contiennent des ingrédients non admis — il est important que les patients prennent le soin de consulter régulièrement et de manière routinière les listes d’ingrédients afin de pouvoir identifier le gluten occulte et les listes à disposition devraient être consultées afin de repérer les aliments qui sont autorisés. Il est également très important d’avoir accès à un groupe de soutien.
Un régime sans gluten est pauvre en fibres. Il faut conseiller aux patients un régime riche en fibres avec un apport supplémentaire de grains de riz complet, de maïs, de pommes de terre et beaucoup de légumes. Il faut corriger d’éventuels déficits en fer, en acide folique, en calcium et (très rarement) en vitamine B12.
Il n’existe pas actuellement de mesures définitives pour la prévention primaire de la maladie coeliaque basées sur le moment de l’introduction du gluten dans l’alimentation des nourrissons ou la durée de l’allaitement. Des études randomisées contrôlées n’ont pas permis de montrer qu’il est possible d’induire une tolérance au gluten par l’introduction de petites quantités de gluten dans le régime alimentaire [48] ou en retardant l’introduction du gluten seulement après l’âge de 12 mois [49]. La signification de la quantité de gluten reste controversée [51,124,125]. Un dépistage précoce et un traitement représentent les méthodes les plus valables pour la prévention secondaire de la maladie coeliaque [126].
Dans le débat comment améliorer la détection des maladies en relation avec le gluten, certains experts recommandent de favoriser une politique active de dépistage sérologique de la maladie coeliaque dans la population générale plutôt que la recherche de cas à haut risque [68,127].
Etant donné que les étapes de l’immunopathogénèse de la maladie coeliaque ont été élucidées graduellement, plusieurs cibles immunopathogénétique sont actuellement explorées comme traitements alternatifs/complémentaires tels la digestion intraluminale du gluten, l’amélioration des fonctions des barrières et les immunomodulateurs. Beaucoup de ces nouvelles options de traitement ont atteint le stade de l’étude clinique, mais jusqu’à présent il n’existe pas d’options nouvelles dans la pratique clinique.
Les tests sérologiques spécifiques pour la maladie coeliaque peuvent s’avérer utiles mais une diminution des taux d’anticorps spécifiques indiquent une réduction de la consommation de gluten mais leur capacité de définir une compliance totale est limitée. Une fois les anticorps normalisés, une nouvelle augmentation de leurs taux est considérée comme un indicateur fiable de l’ingestion de gluten. La preuve d’une guérison de la muqueuse représente la meilleure preuve de compliance mais elle ne survient pas forcément même chez les patients avec une compliance parfaite en matière d’éviction de gluten.
Intervalles de surveillance: tous les 3–6 mois jusqu’à l’obtention d’une normalisation des tests de base anormaux ou jusqu’à la stabilisation clinique, puis tous les 1–2 ans.
Fréquence: de façon idéale tous les 3–6 mois jusqu’à obtention d’une normalisation clinique puis tous les 1–2 ans. Ceci est particulièrement important chez les femmes en âge de procréer et pendant la grossesse. Les patients doivent consulter un(e) nutritionniste compétent(e) pour:
Chez les patients qui n’arrivent pas à adhérer au régime, un soutien psychologique peut s’avérer nécessaire.
La persistance des symptômes est souvent causée par la poursuite de l’ingestion de gluten. Une difficulté fréquente dans les régimes sans gluten est la présence d’une contamination et la présence non suspectée de gluten dans les aliments transformés et/ou les médicaments. Le gluten est couramment utilisé dans les aliments transformés et peut ainsi être un ingrédient caché. Il est ainsi souhaitable que les patients prennent régulièrement le soin de consulter la liste des ingrédients avant d’acheter un produit. En cas de réponse sous optimale à un régime sans gluten, l’ingestion de gluten intentionnel ou involontaire est à suspecter. Dans de tels cas, la persistance d’une sérologie positive peut permettre de détecter les écarts majeurs et prolongés à la compliance alimentaire.
Liste des origines potentielles d’une persistance des symptômes chez les patients avec une maladie coeliaque:
* peuvent être considérées comme des complications de maladie coeliaque de longue durée.
Les adolescents/les jeunes adultes avec la maladie coeliaque sont à risque de cesser le régime avant et pendant le transfert aux soins pour les adultes [128,129]. En général, les adultes avec la maladie coeliaque ont l’habitude de prendre soin de leur régime alimentaire et apprennent rapidement ce qu’ils devraient consommer ou non. Les adolescents sont cependant souvent aidés par leurs parents et leurs soignants et ne sont ainsi pas autonomes en ce qui concerne la gestion de leur maladie. Il n’existe pas de guidelines précis pour combler le vide entre les soins pédiatriques et les soins adultes pour la maladie coeliaque, et des soins transitoires sont maintenant recommandés. La période de transition devrait être focalisée sur l’éducation (sur le plan alimentaire et de la santé), la nécessité d’un suivi adéquat, ainsi que les éléments psychologiques qui peuvent se présenter [111].
La maladie coeliaque réfractaire consiste en une persistance (ou rechute) de la symptomatologie clinique ainsi que les anomalies histopathologiques en association avec des symptômes cliniques malgré une compliance parfaite à un régime sans gluten pendant au moins 12 mois [108]. Cela peut se produire immédiatement (primaire) ou après une première réponse positive à un régime sans gluten (secondaire) [130]. Ce diagnostic doit être envisage particulièrement chez les patients où cette pathologie a été diagnostiquée après l’âge de 50 ans.
Il existe deux sous groups de maladie coeliaque réfractaire:
Le type II est considéré comme un lymphome intraepithelial de bas grade, révélé par une malabsorption sévère qui ne répond pas à un régime sans gluten. Ceci est la forme la plus sévère et est associé à un taux de mortalité élevé [131].
1. Stern M, Ciclitira PJ, van Eckert R, Feighery C, Janssen FW, Méndez E, et al. Analysis and clinical effects of gluten in coeliac disease. Eur J Gastroenterol Hepatol 2001;13(6):741–7.
2. Jabri B, Sollid LM. Mechanisms of disease: immunopathogenesis of celiac disease. Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 2006;3(9):516–25.
3. Ludvigsson JF, Leffler DA, Bai JC, Biagi F, Fasano A, Green PHR, et al. The Oslo definitions for coeliac disease and related terms. Gut 2013;62(1):43–52.
4. Cianferoni A. Wheat allergy: diagnosis and management. J Asthma Allergy 2016;13.
5. Sapone A, Bai JC, Ciacci C, Dolinsek J, Green PHR, Hadjivassiliou M, et al. Spectrum of gluten-related disorders: consensus on new nomenclature and classification. BMC Med 2012;10:13.
6. Carroccio A, Mansueto P, Iacono G, Soresi M, D’Alcamo A, Cavataio F, et al. Non-celiac wheat sensitivity diagnosed by double-blind placebo-controlled challenge: exploring a new clinical entity. Am J Gastroenterol 2012;107(12):1898–906.
7. Biesiekierski JR, Newnham ED, Irving PM, Barrett JS, Haines M, Doecke JD, et al. Gluten causes gastrointestinal symptoms in subjects without celiac disease: a double-blind randomized placebo-controlled trial. Am J Gastroenterol 2011;106(3):508–14.
8. Biesiekierski JR, Peters SL, Newnham ED, Rosella O, Muir JG, Gibson PR. No effects of gluten in patients with self-reported non-celiac gluten sensitivity after dietary reduction of fermentable, poorly absorbed, short-chain carbohydrates. Gastroenterology 2013;145(2):320–328.e3.
9. Di Sabatino A, Volta U, Salvatore C, Biancheri P, Caio G, De Giorgio R, et al. Small amounts of gluten in subjects with suspected nonceliac gluten sensitivity: a randomized, double-blind, placebo-controlled, cross-over trial. Clin Gastroenterol Hepatol 2015;13(9):1604–1612.e3.
10. Shahbazkhani B, Sadeghi A, Malekzadeh R, Khatavi F, Etemadi M, Kalantri E, et al. Non-celiac gluten sensitivity has narrowed the spectrum of irritable bowel syndrome: a double-blind randomized placebo-controlled trial. Nutrients 2015;7(6):4542–54.
11. Carroccio A, D’Alcamo A, Mansueto P. Nonceliac wheat sensitivity in the context of multiple food hypersensitivity: new data from confocal endomicroscopy. Gastroenterology 2015;148(3):666–7.
12. Guandalini S, Polanco I. Nonceliac gluten sensitivity or wheat intolerance syndrome? J Pediatr 2015;166(4):805–11.
13. Lohi S, Mustalahti K, Kaukinen K, Laurila K, Collin P, Rissanen H, et al. Increasing prevalence of coeliac disease over time. Aliment Pharmacol Ther 2007;26(9):1217–25.
14. Choung RS, Ditah IC, Nadeau AM, Rubio-Tapia A, Marietta EV, Brantner TL, et al. Trends and racial/ethnic disparities in gluten-sensitive problems in the United States: findings from the National Health and Nutrition Examination Surveys from 1988 to 2012. Am J Gastroenterol 2015;110(3):455–61.
15. Fasano A, Catassi C. Current approaches to diagnosis and treatment of celiac disease: an evolving spectrum. Gastroenterology 2001;120(3):636–51.
16. Fasano A, Berti I, Gerarduzzi T, Not T, Colletti RB, Drago S, et al. Prevalence of celiac disease in at-risk and not-at-risk groups in the United States: a large multicenter study. Arch Intern Med 2003;163(3):286–92.
17. Lionetti E, Catassi C. New clues in celiac disease epidemiology, pathogenesis, clinical manifestations, and treatment. Int Rev Immunol 2011;30(4):219–31.
18. Tortora R, Zingone F, Rispo A, Bucci C, Capone P, Imperatore N, et al. Coeliac disease in the elderly in a tertiary centre. Scand J Gastroenterol 2016;51(10):1179–83.
19. Smecuol E, Mauriño E, Vazquez H, Pedreira S, Niveloni S, Mazure R, et al. Gynaecological and obstetric disorders in coeliac disease: frequent clinical onset during pregnancy or the puerperium. Eur J Gastroenterol Hepatol 1996;8(1):63–89.
20. Marsh MN. Gluten, major histocompatibility complex, and the small intestine. A molecular and immunobiologic approach to the spectrum of gluten sensitivity (“celiac sprue”). Gastroenterology 1992;102(1):330–54.
21. Gomez JC, Selvaggio GS, Viola M, Pizarro B, la Motta G, de Barrio S, et al. Prevalence of celiac disease in Argentina: screening of an adult population in the La Plata area. Am J Gastroenterol 2001;96(9):2700–4.
22. Gandolfi L, Pratesi R, Cordoba JC, Tauil PL, Gasparin M, Catassi C. Prevalence of celiac disease among blood donors in Brazil. Am J Gastroenterol 2000;95(3):689–92.
23. Parada A, Araya M, Pérez-Bravo F, Méndez M, Mimbacas A, Motta P, et al. Amerindian mtDNA haplogroups and celiac disease risk HLA haplotypes in mixed-blood Latin American patients. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2011;53(4):429–34.
24. Barada K, Abu Daya H, Rostami K, Catassi C. Celiac disease in the developing world. Gastrointest Endosc Clin N Am 2012;22(4):773–96.
25. Brar P, Lee AR, Lewis SK, Bhagat G, Green PHR. Celiac disease in African-Americans. Dig Dis Sci 2006;51(5):1012–5.
26. Catassi C, Rätsch IM, Gandolfi L, Pratesi R, Fabiani E, El Asmar R, et al. Why is coeliac disease endemic in the people of the Sahara? Lancet 1999;354(9179):647–8.
27. Sood A, Midha V, Sood N, Avasthi G, Sehgal A. Prevalence of celiac disease among school children in Punjab, North India. J Gastroenterol Hepatol 2006;21(10):1622–5.
28. Aziz S, Muzaffar R, Zafar MN, Mehnaz A, Mubarak M, Abbas Z, et al. Celiac disease in children with persistent diarrhea and failure to thrive. J Coll Physicians Surg Pak 2007;17(9):554–7.
29. Diallo I, Coton T. Celiac disease: a challenging disease uneasy to diagnose in Sub-Saharan Africa. J Gastroenterol Hepatol Res [Internet] 2013;2(8):753–6. Available at: http://www.ghrnet.org/index.php/joghr/article/view/459.
30. Ageep AK. Celiac disease in the Red Sea state of Sudan. Trop Gastroenterol 2012;33(2):118–22.
31. Mohammed IM, Karrar ZEA, El-Safi SH. Coeliac disease in Sudanese children with clinical features suggestive of the disease. East Mediterr Health J 2006;12(5):582–9.
32. Wu J, Xia B, von Blomberg BME, Zhao C, Yang XW, Crusius JBA, et al. Coeliac disease: emerging in China? Gut 2010;59(3):418–9.
33. Singh P, Arora S, Singh A, Strand TA, Makharia GK. Prevalence of celiac disease in Asia: a systematic review and meta-analysis. J Gastroenterol Hepatol 2016;31(6):1095–101.
34. Vázquez H, de la Paz Temprano M, Sugai E, Scacchi SM, Souza C, Cisterna D, et al. Prevalence of celiac disease and celiac autoimmunity in the Toba native Amerindian community of Argentina. Can J Gastroenterol Hepatol 2015;29(8):431–4.
35. Lionetti E, Gatti S, Pulvirenti A, Catassi C. Celiac disease from a global perspective. Best Pract Res Clin Gastroenterol 2015;29(3):365–79.
36. Catassi C, Kryszak D, Bhatti B, Sturgeon C, Helzlsouer K, Clipp SL, et al. Natural history of celiac disease autoimmunity in a USA cohort followed since 1974. Ann Med 2010;42(7):530–8.
37. Mäki M, Mustalahti K, Kokkonen J, Kulmala P, Haapalahti M, Karttunen T, et al. Prevalence of Celiac disease among children in Finland. N Engl J Med 2003;348(25):2517–24.
38. Green PHR. The many faces of celiac disease: clinical presentation of celiac disease in the adult population. Gastroenterology 2005;128(4 Suppl 1):S74-78.
39. Dickey W, McMillan SA, Hughes DF. Identification of coeliac disease in primary care. Scand J Gastroenterol 1998;33(5):491–3.
40. Collin P, Huhtala H, Virta L, Kekkonen L, Reunala T. Diagnosis of celiac disease in clinical practice: physician’s alertness to the condition essential. J Clin Gastroenterol 2007;41(2):152–6.
41. Rostami-Nejad M, Romanos J, Rostami K, Ganji A, Ehsani-Ardakani MJ, Bakhshipour AR, et al. Allele and haplotype frequencies for HLA-DQ in Iranian celiac disease patients. World J Gastroenterol 2014;20(20):6302–8.
42. Gutierrez-Achury J, Zhernakova A, Pulit SL, Trynka G, Hunt KA, Romanos J, et al. Fine mapping in the MHC region accounts for 18% additional genetic risk for celiac disease. Nat Genet 2015;47(6):577–8.
43. Romanos J, van Diemen CC, Nolte IM, Trynka G, Zhernakova A, Fu J, et al. Analysis of HLA and non-HLA alleles can identify individuals at high risk for celiac disease. Gastroenterology 2009;137(3):834–40, 840–3.
44. Liu E, Lee HS, Aronsson CA, Hagopian WA, Koletzko S, Rewers MJ, et al. Risk of pediatric celiac disease according to HLA haplotype and country. N Engl J Med 2014;371(1):42–9.
45. Polvi A, Arranz E, Fernandez-Arquero M, Collin P, Mäki M, Sanz A, et al. HLA-DQ2-negative celiac disease in Finland and Spain. Hum Immunol 1998;59(3):169–75.
46. Spurkland A, Sollid LM, Polanco I, Vartdal F, Thorsby E. HLA-DR and -DQ genotypes of celiac disease patients serologically typed to be non-DR3 or non-DR5/7. Hum Immunol 1992;35(3):188–92.
47. Abadie V, Sollid LM, Barreiro LB, Jabri B. Integration of genetic and immunological insights into a model of celiac disease pathogenesis. Annu Rev Immunol 2011;29:493–525.
48. Vriezinga SL, Auricchio R, Bravi E, Castillejo G, Chmielewska A, Crespo Escobar P, et al. Randomized feeding intervention in infants at high risk for celiac disease. N Engl J Med 2014;371(14):1304–15.
49. Lionetti E, Castellaneta S, Francavilla R, Pulvirenti A, Tonutti E, Amarri S, et al. Introduction of gluten, HLA status, and the risk of celiac disease in children. N Engl J Med 2014;371(14):1295–303.
50. Aronsson CA, Lee HS, Liu E, Uusitalo U, Hummel S, Yang J, et al. Age at gluten introduction and risk of celiac disease. Pediatrics 2015;135(2):239–45.
51. Andrén Aronsson C, Lee HS, Koletzko S, Uusitalo U, Yang J, Virtanen SM, et al. Effects of gluten intake on risk of celiac disease: a case-control study on a Swedish birth cohort. Clin Gastroenterol Hepatol 2016;14(3):403–409.e3.
52. Szajewska H, Shamir R, Chmielewska A, Pieścik-Lech M, Auricchio R, Ivarsson A, et al. Systematic review with meta-analysis: early infant feeding and coeliac disease—update 2015. Aliment Pharmacol Ther 2015;41(11):1038–54.
53. Ferguson A, Arranz E, O’Mahony S. Clinical and pathological spectrum of coeliac disease—active, silent, latent, potential. Gut 1993;34(2):150–1.
54. Green PHR, Jabri B. Coeliac disease. Lancet 2003;362(9381):383–91.
55. Santonicola A, Iovino P, Cappello C, Capone P, Andreozzi P, Ciacci C. From menarche to menopause: the fertile life span of celiac women. Menopause 2011;18(10):1125–30.
56. Sbai W, Bourgain G, Luciano L, Brardjanian S, Thefenne L, Al Shukry A, et al. Celiac crisis in a multi-trauma adult patient. Clin Res Hepatol Gastroenterol 2016;40(3):e31–2.
57. Korpimäki S, Kaukinen K, Collin P, Haapala A-M, Holm P, Laurila K, et al. Gluten-sensitive hypertransaminasemia in celiac disease: an infrequent and often subclinical finding. Am J Gastroenterol 2011;106(9):1689–96.
58. Nachman F, Mauriño E, Vázquez H, Sfoggia C, Gonzalez A, Gonzalez V, et al. Quality of life in celiac disease patients: prospective analysis on the importance of clinical severity at diagnosis and the impact of treatment. Dig Liver Dis 2009;41(1):15–25.
59. Lindfors K, Koskinen O, Kaukinen K. An update on the diagnostics of celiac disease. Int Rev Immunol 2011;30(4):185–96.
60. Kinos S, Kurppa K, Ukkola A, Collin P, Lähdeaho ML, Huhtala H, et al. Burden of illness in screen-detected children with celiac disease and their families. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2012;55(4):412–6.
61. Kurppa K, Paavola A, Collin P, Sievänen H, Laurila K, Huhtala H, et al. Benefits of a gluten-free diet for asymptomatic patients with serologic markers of celiac disease. Gastroenterology 2014;147(3):610–617.e1.
62. Giersiepen K, Lelgemann M, Stuhldreher N, Ronfani L, Husby S, Koletzko S, et al. Accuracy of diagnostic antibody tests for coeliac disease in children: summary of an evidence report. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2012;54(2):229–41.
63. Ludvigsson JF, Bai JC, Biagi F, Card TR, Ciacci C, Ciclitira PJ, et al. Diagnosis and management of adult coeliac disease: guidelines from the British Society of Gastroenterology. Gut 2014;63(8):1210–28.
64. Kelly CP, Bai JC, Liu E, Leffler DA. Advances in diagnosis and management of celiac disease. Gastroenterology 2015;148(6):1175–86.
65. Catassi C, Fasano A. Celiac disease diagnosis: simple rules are better than complicated algorithms. Am J Med 2010;123(8):691–3.
66. Ciclitira PJ, King AL, Fraser JS. AGA technical review on Celiac Sprue. American Gastroenterological Association. Gastroenterology 2001;120(6):1526–40.
67. Hill ID, Dirks MH, Liptak GS, Colletti RB, Fasano A, Guandalini S, et al. Guideline for the diagnosis and treatment of celiac disease in children: recommendations of the North American Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2005;40(1):1–19.
68. Ludvigsson JF, Card TR, Kaukinen K, Bai J, Zingone F, Sanders DS, et al. Screening for celiac disease in the general population and in high-risk groups. United Eur Gastroenterol J 2015;3(2):106–20.
69. Singh P, Arora S, Lal S, Strand TA, Makharia GK. Risk of celiac disease in the first- and second-degree relatives of patients with celiac disease: a systematic review and meta-analysis. Am J Gastroenterol 2015;110(11):1539–48.
70. Oxentenko AS, Grisolano SW, Murray JA, Burgart LJ, Dierkhising RA, Alexander JA. The insensitivity of endoscopic markers in celiac disease. Am J Gastroenterol 2002;97(4):933–8.
71. Niveloni S, Fiorini A, Dezi R, Pedreira S, Smecuol E, Vazquez H, et al. Usefulness of videoduodenoscopy and vital dye staining as indicators of mucosal atrophy of celiac disease: assessment of interobserver agreement. Gastrointest Endosc 1998;47(3):223–9.
72. Marsh MN, W Johnson M, Rostami K. Mucosal histopathology in celiac disease: a rebuttal of Oberhuber’s sub-division of Marsh III. Gastroenterol Hepatol Bed Bench 2015;8(2):99–109.
73. Oberhuber G, Granditsch G, Vogelsang H. The histopathology of coeliac disease: time for a standardized report scheme for pathologists. Eur J Gastroenterol Hepatol 1999;11(10):1185–94.
74. Mooney PD, Kurien M, Evans KE, Rosario E, Cross SS, Vergani P, et al. Clinical and immunologic features of ultra-short celiac disease. Gastroenterology 2016;150(5):1125–34.
75. Leffler D, Schuppan D, Pallav K, Najarian R, Goldsmith JD, Hansen J, et al. Kinetics of the histological, serological and symptomatic responses to gluten challenge in adults with coeliac disease. Gut 2013;62(7):996–1004.
76. Rostami K, Kerckhaert J, Tiemessen R, von Blomberg BM, Meijer JW, Mulder CJ. Sensitivity of antiendomysium and antigliadin antibodies in untreated celiac disease: disappointing in clinical practice. Am J Gastroenterol 1999;94(4):888–94.
77. Corazza GR, Villanacci V. Coeliac disease. J Clin Pathol 2005;58(6):573–4.
78. Rostom A, Dubé C, Cranney A, Saloojee N, Sy R, Garritty C, et al. The diagnostic accuracy of serologic tests for celiac disease: a systematic review. Gastroenterology 2005;128(4 Suppl 1):S38-46.
79. Leffler DA, Schuppan D. Update on serologic testing in celiac disease. Am J Gastroenterol 2010;105(12):2520–4.
80. Chorzelski TP, Beutner EH, Sulej J, Tchorzewska H, Jablonska S, Kumar V, et al. IgA anti-endomysium antibody. A new immunological marker of dermatitis herpetiformis and coeliac disease. Br J Dermatol 1984;111(4):395–402.
81. Dieterich W, Ehnis T, Bauer M, Donner P, Volta U, Riecken EO, et al. Identification of tissue transglutaminase as the autoantigen of celiac disease. Nat Med 1997;3(7):797–801.
82. Sugai E, Moreno ML, Hwang HJ, Cabanne A, Crivelli A, Nachman F, et al. Celiac disease serology in patients with different pretest probabilities: is biopsy avoidable? World J Gastroenterol 2010;16(25):3144–52.
83. Bufler P, Heilig G, Ossiander G, Freudenberg F, Grote V, Koletzko S. Diagnostic performance of three serologic tests in childhood celiac disease. Z Gastroenterol 2015;53(2):108–14.
84. Nachman F, Sugai E, Vázquez H, González A, Andrenacci P, Niveloni S, et al. Serological tests for celiac disease as indicators of long-term compliance with the gluten-free diet. Eur J Gastroenterol Hepatol 2011;23(6):473–80.
85. Weile B, Hansen BF, Hägerstrand I, Hansen JP, Krasilnikoff PA. Interobserver variation in diagnosing coeliac disease. A joint study by Danish and Swedish pathologists. APMIS 2000;108(5):380–4.
86. Webb C, Norström F, Myléus A, Ivarsson A, Halvarsson B, Högberg L, et al. Celiac disease can be predicted by high levels of anti-tissue transglutaminase antibodies in population-based screening. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2015;60(6):787–91.
87. Husby S, Koletzko S, Korponay-Szabó IR, Mearin ML, Phillips A, Shamir R, et al. European Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition guidelines for the diagnosis of coeliac disease. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2012;54(1):136–60.
88. Sandström O, Rosén A, Lagerqvist C, Carlsson A, Hernell O, Högberg L, et al. Transglutaminase IgA antibodies in a celiac disease mass screening and the role of HLA-DQ genotyping and endomysial antibodies in sequential testing. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2013;57(4):472–6.
89. Sugai E, Hwang HJ, Vázquez H, Moreno ML, Costa F, Longarini G, et al. Should ESPGHAN guidelines for serologic diagnosis of celiac disease be used in adults? A prospective analysis in an adult patient cohort with high pretest probability. Am J Gastroenterol 2015;110(10):1504–5.
90. Oyaert M, Vermeersch P, De Hertogh G, Hiele M, Vandeputte N, Hoffman I, et al. Combining antibody tests and taking into account antibody levels improves serologic diagnosis of celiac disease. Clin Chem Lab Med 2015;53(10):1537–46.
91. Newnham ED, Shepherd SJ, Strauss BJ, Hosking P, Gibson PR. Adherence to the gluten-free diet can achieve the therapeutic goals in almost all patients with coeliac disease: a 5-year longitudinal study from diagnosis. J Gastroenterol Hepatol 2016;31(2):342–9.
92. Kurppa K, Collin P, Mäki M, Kaukinen K. Celiac disease and health-related quality of life. Expert Rev Gastroenterol Hepatol 2011;5(1):83–90.
93. Nachman F, del Campo MP, González A, Corzo L, Vázquez H, Sfoggia C, et al. Long-term deterioration of quality of life in adult patients with celiac disease is associated with treatment noncompliance. Dig Liver Dis 2010;42(10):685–91.
94. Cranney A, Rostom A, Sy R, Dubé C, Saloogee N, Garritty C, et al. Consequences of testing for celiac disease. Gastroenterology 2005;128(4 Suppl 1):S109–20.
95. Brousse N, Meijer JWR. Malignant complications of coeliac disease. Best Pract Res Clin Gastroenterol 2005;19(3):401–12.
96. Anderson LA, Gadalla S, Morton LM, Landgren O, Pfeiffer R, Warren JL, et al. Population-based study of autoimmune conditions and the risk of specific lymphoid malignancies. Int J Cancer 2009;125(2):398–405.
97. Corazza GR, Di Stefano M, Mauriño E, Bai JC. Bones in coeliac disease: diagnosis and treatment. Best Pract Res Clin Gastroenterol 2005;19(3):453–65.
98. Olmos M, Antelo M, Vazquez H, Smecuol E, Mauriño E, Bai JC. Systematic review and meta-analysis of observational studies on the prevalence of fractures in coeliac disease. Dig Liver Dis 2008;40(1):46–53.
99. Saccone G, Berghella V, Sarno L, Maruotti GM, Cetin I, Greco L, et al. Celiac disease and obstetric complications: a systematic review and metaanalysis. Am J Obstet Gynecol 2016;214(2):225–34.
100. Green PHR, Cellier C. Celiac disease. N Engl J Med 2007;357(17):1731–43.
101. Ciacci C, Ciclitira P, Hadjivassiliou M, Kaukinen K, Ludvigsson JF, McGough N, et al. The gluten-free diet and its current application in coeliac disease and dermatitis herpetiformis. United Eur Gastroenterol J 2015;3(2):121–35.
102. Collin P. Should adults be screened for celiac disease? What are the benefits and harms of screening? Gastroenterology 2005;128(4 Suppl 1):S104–8.
103. Hoffenberg EJ. Should all children be screened for celiac disease? Gastroenterology 2005;128(4 Suppl 1):S98–103.
104. Sugai E, Nachman F, Váquez H, González A, Andrenacci P, Czech A, et al. Dynamics of celiac disease-specific serology after initiation of a gluten-free diet and use in the assessment of compliance with treatment. Dig Liver Dis 2010;42(5):352–8.
105. Moreno M de L, Cebolla Á, Muñoz-Suano A, Carrillo-Carrion C, Comino I, Pizarro Á, et al. Detection of gluten immunogenic peptides in the urine of patients with coeliac disease reveals transgressions in the gluten-free diet and incomplete mucosal healing. Gut 2015 Nov 25. doi: 10.1136/gutjnl-2015-310148 [Epub ahead of print].
106. Forbes GM. If only my celiac patients and I knew that…. Clin Gastroenterol Hepatol 2015;13(3):614–5.
107. Pulido OM, Gillespie Z, Zarkadas M, Dubois S, Vavasour E, Rashid M, et al. Introduction of oats in the diet of individuals with celiac disease: a systematic review. Adv Food Nutr Res 2009;57:235–85.
108. Akobeng AK, Thomas AG. Systematic review: tolerable amount of gluten for people with coeliac disease. Aliment Pharmacol Ther 2008;27(11):1044–52.
109. Ciacci C, Maiuri L, Russo I, Tortora R, Bucci C, Cappello C, et al. Efficacy of budesonide therapy in the early phase of treatment of adult coeliac disease patients with malabsorption: an in vivo/in vitro pilot study. Clin Exp Pharmacol Physiol 2009;36(12):1170–6.
110. Ludvigsson JF, Card T, Ciclitira PJ, Swift GL, Nasr I, Sanders DS, et al. Support for patients with celiac disease: a literature review. United Eur Gastroenterol J 2015;3(2):146–59.
111. Ludvigsson JF, Agreus L, Ciacci C, Crowe SE, Geller MG, Green PHR, et al. Transition from childhood to adulthood in coeliac disease: the Prague consensus report. Gut 2016;65(8):1242–51.
112. Haines ML, Anderson RP, Gibson PR. Systematic review: the evidence base for long-term management of coeliac disease. Aliment Pharmacol Ther 2008;28(9):1042–66.
113. Leffler DA, Edwards George JB, Dennis M, Cook EF, Schuppan D, Kelly CP. A prospective comparative study of five measures of gluten-free diet adherence in adults with coeliac disease. Aliment Pharmacol Ther 2007;26(9):1227–35.
114. Hollon JR, Cureton PA, Martin ML, Puppa ELL, Fasano A. Trace gluten contamination may play a role in mucosal and clinical recovery in a subgroup of diet-adherent non-responsive celiac disease patients. BMC Gastroenterol 2013;13:40.
115. Ciacci C, Cavallaro R, della Valle N, d’Argenio G. The use of serum tTG-ab assay in patients on gluten-free diet as a measure of dietetic compliance. Gastroenterology 2002;122(2):588.
116. García-Manzanares A, Tenias JM, Lucendo AJ. Bone mineral density directly correlates with duodenal Marsh stage in newly diagnosed adult celiac patients. Scand J Gastroenterol 2012;47(8–9):927–36.
117. Zingone F, Abdul Sultan A, Crooks CJ, Tata LJ, Ciacci C, West J. The risk of community-acquired pneumonia among 9803 patients with coeliac disease compared to the general population: a cohort study. Aliment Pharmacol Ther 2016;44(1):57–67.
118. Hall NJ, Rubin G, Charnock A. Systematic review: adherence to a gluten-free diet in adult patients with coeliac disease. Aliment Pharmacol Ther 2009;30(4):315–30.
119. Leffler DA, Edwards-George J, Dennis M, Schuppan D, Cook F, Franko DL, et al. Factors that influence adherence to a gluten-free diet in adults with celiac disease. Dig Dis Sci 2008;53(6):1573–81.
120. Ciacci C, Iavarone A, Siniscalchi M, Romano R, De Rosa A. Psychological dimensions of celiac disease: toward an integrated approach. Dig Dis Sci 2002;47(9):2082–7.
121. Niewinski MM. Advances in celiac disease and gluten-free diet. J Am Diet Assoc 2008;108(4):661–72.
122. Pinto-Sanchez MI, Verdu EF, Gordillo MC, Bai JC, Birch S, Moayyedi P, et al. Tax-deductible provisions for gluten-free diet in Canada compared with systems for gluten-free diet coverage available in various countries. Can J Gastroenterol Hepatol 2015;29(2):104–10.
123. Republic of Argentina. National Ministry of Health. [Clinical practice guidelines on diagnosis and treatment of celiac disease. Detection and National Celiac Disease Control. Official Gazette No. 32148]. May 2011. [Internet]. Available at: http://www.msal.gob.ar.
124. Chmielewska A, Pieścik-Lech M, Szajewska H, Shamir R. Primary prevention of celiac disease: environmental factors with a focus on early nutrition. Ann Nutr Metab 2015;67 Suppl 2:43–50.
125. Szajewska H, Shamir R, Mearin L, Ribes-Koninckx C, Catassi C, Domellöf M, et al. Gluten introduction and the risk of coeliac disease: a position paper by the European Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2016;62(3):507–13.
126. Mearin ML. The prevention of coeliac disease. Best Pract Res Clin Gastroenterol 2015;29(3):493–501.
127. Catassi C, Fasano A. Coeliac disease. The debate on coeliac disease screening—are we there yet? Nat Rev Gastroenterol Hepatol 2014;11(8):457–8.
128. O’Leary C, Wieneke P, Healy M, Cronin C, O’Regan P, Shanahan F. Celiac disease and the transition from childhood to adulthood: a 28-year follow-up. Am J Gastroenterol 2004;99(12):2437–41.
129. Mozer-Glassberg Y, Zevit N, Rosenbach Y, Hartman C, Morgenstern S, Shamir R. Follow-up of children with celiac disease—lost in translation? Digestion 2011;83(4):283–7.
130. Cellier C, Delabesse E, Helmer C, Patey N, Matuchansky C, Jabri B, et al. Refractory sprue, coeliac disease, and enteropathy-associated T-cell lymphoma. French Coeliac Disease Study Group. Lancet 2000;356(9225):203–8.
131. Rubio-Tapia A, Murray JA. Classification and management of refractory coeliac disease. Gut 2010;59(4):547–57.
132. Rubio-Tapia A, Hill ID, Kelly CP, Calderwood AH, Murray JA. ACG clinical guidelines: diagnosis and management of celiac disease. Am J Gastroenterol 2013;108(5):656–76.